
Parmi les nombreuses innovations permettant de valoriser la data, l’IA est sans conteste le nouveau terrain de jeu des entreprises. Et ce n’est pas qu’une question de mode : pour Antoine Perchet, chef d’entreprise chez Axians, l’enjeu est clair. “L’intelligence artificielle permet de prendre de meilleures décisions et d’anticiper. Or une entreprise qui ne se transforme pas, c’est une entreprise qui meurt”.


Tous les secteurs sont concernés, avec des cas d’usage très variés : « la meilleure implantation pour un nouveau magasin lorsqu’on est un acteur du retail, la panne d’une pièce qui pourrait mettre à mal tout un process industriel quand on travaille dans l’industrie, un volume d’annulations de rendez-vous quand on est un acteur de la santé, des tarifs optimisés quand on est un assureur… », précise le chef d’entreprise. Ou encore, simplification de la conception et du déploiement d’infrastructures de fibre optique.
Les entreprises en France sont-elles mûres pour l’IA ? Où en sont leurs cas d’usage ? En collaboration avec HPE, Axians a mené une étude sur le sujet.

Démocratiser l’IA en gommant sa complexité de mise en œuvre
L’IA offre des possibilités quasiment infinies en termes de cas d’usage.
« Mais les entreprises ne savent pas forcément comment se lancer », relève Antoine Perchet. « Peu disposent de data scientists au sein de leurs équipes, et les coûts peuvent freiner les projets ». Tout le monde n’a en effet pas les moyens de recruter des profils experts en Data Analytics, mais des solutions existent. « Des plateformes permettent de démocratiser l’IA et la rendre accessible au plus grand nombre et aux non data scientists. Elles proposent de construire des modèles en quelques secondes pour des cas d’usage, de manière quasi infinie ».

Se faire accompagner est également indispensable. Une entreprise d’Axians a ainsi été accompagnée par la fondation Léonard pour développer Faiber, une application mobile d’aide à la décision basée sur l’IA. Dans le même temps, « Axians aide les entreprises dans leurs projets, avec des propositions visant par exemple à isoler des cas d’usage les plus prometteurs. En revanche, cela implique une certaine maturité des utilisateurs sur le sujet, d’un point de vue humain mais aussi process », rappelle Antoine Perchet. « Si les données sont en nombre insuffisant, ne sont pas propres ou si le Data Lake, dans une volonté de protection des données qu’on retrouve dans le secteur bancaire par exemple, n’est pas accessible, il nous sera impossible d’enrichir le modèle et d’effectuer des analyses prédictives ».
La fondation Léonard est une plate-forme de prospective et d’accélération de projets innovants créée par le groupe VINCI. Depuis juillet 2017, elle accompagne les projets de collaborateurs et d’entreprises de VINCI, ainsi que de start-up et d’entreprises innovantes.


La mutualisation des ressources pour réduire le coût de l’IA
« Le coût des solutions d’IA est assez important pour les entreprises si elles s’équipent en on premise, et les solutions de prédiction sont de grandes consommatrices d’infrastructures et de puissance sur les serveurs », relève Antoine Perchet.
« Pour leur éviter de supporter ces coûts et parce que nous sommes convaincus que l’avenir de l’IA est à la mutualisation des ressources, nous avons créé une offre de data science as a service. Elle permet à des utilisateurs de se connecter à une plateforme de machine learning automatisée, sans avoir à supporter les coûts de l’infrastructure, de la puissance, de l’électricité etc. ».